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Mes Dossier Techniques des Trucs et Astuces pour la Sonorisation, la Prise de Son et l'Utilisation des Effets

Thomann
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Vous pouvez consultez ces fichiers en ligne ou les télécharger. Mais ne les piratez pas. Pas de publication ni de reproduction. Malheureusement je trouve parfois mes articles, publiés sur d'autres sites, sous d'autres noms - et sans mon autorisation, ce qui est illegal!!

Sono_debutant

"La Sono Pour Les Nuls"

Voici un article écrit par Arthur G (e-mail),
Cet article reflète et engage seulement l'avis de son auteur et pas forcement le mien (Ziggysono)...!!
Pour plus d'infos allez visiter son site: AG-Audio-PRO


version : 1.0RC3 | dernière mise à jour : 05/06/2004  

Les bases de la sono : amplis et enceintes

Avant propos :
les avis exprimés ici sont issus de mon expérience de la sono que je pratique depuis 15 ans. Ils n'engagent que moi, notamment dans les conseils d'achat. Je ne travaille chez aucun constructeur et je ne vends aucun matos ; ces avis sont donc honnêtes et sans langue de bois. Vous avez pourtant le droit de ne pas être d'accord. Cette page n'est qu'un point de départ, une aide pour défricher le terrain et non parole d'évangile. Le meilleur conseil que je puisse vous donner est de tester vous même le matériel et de vous forger votre propre opinion.

:: Sommaire

[I] Quelques bases techniques importantes
[II] Associer amplis et enceintes
[III] Savoir définir ses besoins
[IV] Classification des amplis
[V] Classification des enceintes
[VI] Conseils d'achat


[I] Quelques bases techniques importantes

Avant de rentrer dans la pratique, il est nécessaire de plonger un peu dans la théorie (pas beaucoup rassurez vous!). Il y a 5 choses à retenir aussi importantes l'une que l'autre :

1- La réponse en fréquence. 
l'oreille humaine entend de 20Hz, le son grave le plus bas qu'on peut entendre, à 20 000Hz, le son le plus aigu qu'un gamin de 10ans peut entendre (il est généralement admis que le médium se situe entre 250 et 2500Hz). Avec l'âge on entend de moins en moins les fréquences aigues. Donc en pratique, reproduire les 20kHz en sonorisation ne sont pas indispensables et 16kHz sont suffisants. Dans le grave, il n'est pas très utile d'avoir du 20Hz. Toujours en pratique, bien reproduire le 50Hz est généralement suffisant pour de la musique enregistrée. Il faut savoir que le kick d'un beat techno (le boum boum quoi) ou le kick d'une batterie acoustique sont compris entre 60 et 80Hz (par contre une basse à 6 cordes descend à 32Hz). De toute façon, une bonne enceinte type Sono avec un boomer de 38cm en bass reflex reproduit difficilement le grave en dessous de 50Hz (en tout cas pas avec un niveau suffisant). Pour un 30cm c'est 60Hz. Ne pas se laisser embobiner par les pubs d'enceintes à 2 sous qui indiquent 30-20.000Hz. C'est du pipeau ! Enfin, pour terminer sur ce point, une réponse en fréquence sans la valeur de l'atténuation ne sert à rien. C'est à dire que 50-18.000Hz tout seul est inutile. Par contre 50-18.000Hz (-6dB) c'est mieux ! Cela veut dire que le 50Hz se trouve à 6dB en dessous de la sensibilité nominale de l'enceinte. Bien sûr, seuls les constructeurs sérieux indiqueront l'atténuation. Si elle n'est pas notée, il faut considérer que la réponse en fréquence n'est pas valable et il faut prendre les valeurs "par défaut" que j'ai indiquées plus haut (dans les basses 50Hz à -6dB pour un 38cm et 60Hz à -6dB pour 30cm)

2- La sensibilité 
Trop souvent appelée incorrectement rendement, la sensibilité est exprimée en dB SPL/1W/1m et indique la capacité de l'enceinte à transformer efficacement en bruit (musique) l'électricité qu'elle reçoit de l'ampli (dB SPL = deciBel Sound Pressure Level). Concrètement, on envoie 1 Watt aux bornes de l'enceinte et on mesure la pression accoustique qu'elle produit à 1m de distance. A mettre IMPERATIVEMENT en rapport avec la puissance admissible (voir point 3-)



Réponse en fréquence et impédance de l'Electrovoice Gladiator 115

3- La puissance admissible
Il existe plusieurs façons de mesurer cette puissance. La plus connue est la norme RMS (Root Mean Square) ou "sinus" ou encore "efficace". En (très) gros, on envoie un signal sinusoïdal à l'enceinte et on mesure la puissance moyenne maximale qu'elle peut recevoir sur une durée de temps infinie. Néanmoins, cette valeur RMS n'est pas très utile dans la pratique. La musique n'est pas une onde sinusoïdale mais un signal complexe avec des pointes de dynamique largement au dessus de la valeur moyenne. En sonorisation professionelle, 3 normes principales sont utilisées pour décrire une puissance qui reflète cette réalité. La première est la norme AES (Audio Engineering Society). Elle indique la puissance que peut recevoir une enceinte pendant 2 heures en lui appliquant un signal type bruit rose avec des crêtes de 6dB supérieures à la valeur moyenne. Ce signal simule parfaitement un programme musical. Très souvent, la puissance AES d'une enceinte est appelée "Puissance Program" (remarque : il est couramment admis que la puissance AES/Program est égale à 2 fois la puissance RMS). La deuxième méthode est plus éprouvante. C'est la norme EIA RS-426-A définie en 1980. Le test dure 8 heures et il utilise un bruit rose avec une valeur de crête 6dB supérieure à la moyenne. Enfin, il existe la norme IEC 268-5 (International Electrotechnical Commission) qui est la pire de toutes. Elle consiste à appliquer pendant 100 heures sur l'enceinte un bruit rose dont la réponse en fréquence va de 40Hz à 5kHz !!! Pour donner un ordre d'idée des rapports, une enceinte de 200W RMS tient environ la même puissance IEC, environ 300W EIA, et 400W AES. Il va s'en dire que les contructeurs préfèrent utiliser la valeur AES pour des raisons évidentes de marketing...

Pour l'ampli, il existe aussi plusieurs normes pour mesurer leur puissance mais seuls les watts RMS (ou "sinus" ou encore "efficace") sont à prendre en compte (P=U²eff/R). Les watts RMS d'un ampli sont calculés de la même manière que pour une enceinte mais on y ajoute une valeur de distorsion. L'un est indissociable de l'autre ! Il faut savoir qu'un ampli sera plus ou moins puisant suivant le taux de distorsion mesuré. Attention donc quand on compare 2 produits. Par exemple un ampli de 2x200W RMS avec 0.05% de THD (Total Harmonic Distortion) peut sortir 2x300W RMS avec 10% de THD. Tous les constructeurs sérieux indiquent une puissance RMS avec le taux de distorsion équivalent. Il existe quand même plusieurs manières de mesurer une puissance RMS. La plus contraignante est la norme FTC qui correspond à une puissance RMS avant écrêtage (soit généralement avec une distorsion inférieure à 0,1%) sur la plage de fréquence 20-20.000HZ. La norme EIA est une puissance RMS sur une sinusoïde à 1kHz avec 1% de distorsion. La puissance EIA d'un ampli est donc plus élevée que sa puissance FTC. Parfois on trouve aussi une puissance IHF-A qui n'est pas une puissance RMS mais qui correspond à la puissance impulsionnelle, soit ce que peut débiter un ampli sans saturer sur une brève impulsion (genre le kick d'une batterie). Enfin terminons avec les puissances dites "exotiques" :

:: La puissance crête (Watts crêtes) s’obtient en multipliant la puissance RMS par sqr2 (100W RMS = 141W crête).
:: La puissance crête à crête (Watts crête à crête) s’obtient en multipliant la puissance RMS par 2sqr2 (100W RMS = 282W crête à crête). 
:: La puissance musicale (Watts musicaux) s'obtient en multipliant par 2 la puissance RMS (100W RMS = 200W musicaux). 
:: La puissance DIN (Watts DIN) s'obtient en multipliant la puissance RMS par 1,666 (100W RMS = 167W DIN)

4- L'impédance
Pour l'association ampli/enceinte, il faut tenir compte de la puissance mais aussi de l'impédance de l'enceinte. L'impédance est la charge que représente l'enceinte pour l'amplificateur. Elle est exprimée en Ohms. C'est l'impédance qui dicte le mode travail de l'ampli, dans la majorité des cas 2 / 4 / 8 ou 16 Ohms. Bien que cette valeur varie avec la fréquence (ce que montre une courbe d'impédance fournie par tout constructeur sérieux), on attribue une valeur nominale à chaque enceinte, généralement 4 ou 8 Ohms. 

Aujourd'hui, n'importe quel ampli sérieux fonctionne sans aucun problème sous 4 Ohms ou 8 Ohms (et plus). Les amplis haut de gamme fonctionnent aussi sous 2 ohm (mais n'essayez pas avec un Boost, ça le grillerait sûrement !!!) . Il faut savoir que plus l'impédance baisse, plus l'ampli va sortir de courant et donc mettre à rude épreuve ses circuits (notamment l'alimentation et les transistors de sortie) et il va beaucoup chauffer. Théoriquement, dans un ampli parfait, la puissance double chaque fois que l'impédance est divisée par 2. En pratique, sauf sur de rares exceptions, les contraintes économiques font qu'un un ampli ne suit pas cette belle théorie. Ainsi par exemple un ampli de 2x200W sous 8 Ohms ne sortira que très souvent aux alentours de 2x300W sous 4 Ohms et 2x400W sous 2 Ohms. Il suffit de regarder la documentation technique du constructeur pour avoir toutes les puissances et savoir si l'ampli supporte de travailler sur 2 Ohms.

5- Le déciBel
Le déciBel (dB) représente la différence entre 2 niveaux, que ce soit une tension, une puissance ou un volume. C'est une unité issue d'un calcul logarithmique, sa progression n'est pas donc linéaire. Pour ne pas rentrer dans des calculs mathématiques rébarbatifs, voici un tableau qui résume tout ça :

Augmentation en dB

Augmentation puissance (Watts

Augmentation du Volume perçu

1 dB

26 %

à peine perceptible

3 dB

100 %

perceptible

6 dB

400 %

significatif

9 dB

800 %

volume perçu double


En regardant ce tableau, on s'aperçoit qu'il faut multiplier par 2 la puissance d'un ampli pour produire 3dB de niveau supplémentaire, ce qui est une augmentation faible du volume perçu par notre oreille. En d'autres termes, on gagne 3dB de pression acoustique à chaque fois qu'on double la puissance. De la même manière, quand on monte le son de 8 à 10dB, l'oreille le perçoit comme étant 2 fois plus fort (la pshyco-acoustique n'étant pas une science exacte, la sensation de "2 fois plus fort" varie quelque peu suivant les individus). Autre chose importante à retenir, on ne peut pas ajouter directement les déciBels. Ainsi, 2 sons identiques et simultanés, dont le niveau sonore est de 50dB, ne donneront pas 100dB, mais 53dB !!! Toujours pour mieux comprendre le déciBel et ce qu'il représente dans la réalité, voici un tableau qui indique une échelle de niveaux sonores :


 

Audition

décibel SPL

Exemple de bruits

Seuil d'Audibilité

0

 

Silence inhabituel

10

Cabine prise de son

Très calme

20

Jardin tranquille

Calme

30 à 40

Bateaux à voile, discussion tranquille

Bruit courant

50 à 60

Rue résidentielle, appartement bruyant

Bruyant mais supportable

70

Resto bruyant, circulation routière

Pénible

80

Rue à fort trafic, claxon d'auto

90

Train à 25 mtrs

Très fort

100 à 110

Moto de course, discotheque, concert

Douleur (lésion de l'oreille)

120 et plus

réacteur d'avion (130)
fusée au décollage (160)

 

Enfin, pour compliquer encore les choses, il faut savoir que l'oreille ne perçoit pas toutes les fréquences de la même manière. Par exemple, nous sommes moins sensibles à 50Hz qu'à 5000Hz. Ce sont Fletcher et Munson, qui ont découvert ce phénomène en 1933 et ils l'ont traduit par un diagramme qui porte aujourd'hui leur nom :


Les fréquences en Hz sont portées en abscisse (X) et le niveau de pression acoustique en dB en ordonnée (Y). Les courbes indiquent les courbes d'égale sensation sonore. Elles sont appelées lignes isosoniques normales pour des sons purs. Pour corriger ce comportement physiologique de l'oreille, il a été inventé le déciBel dit "de pondération A" (noté dBA) dont la réponse en fréquence est la même que celle de l'oreille.

Maintenant, que le déciBel n'a plus de secret pour vous (ou presque), on peut enfin comprendre le rapport entre niveau sonore (dB), puissance admissible et sensibilité. Prenons une enceinte A de 250W à 100dB/1W/1m de sensibilité. Cela veut dire qu'elle sort un niveau de 100dB pour 1W, 103dB pour 2W, 106dB pour 4W, 109dB pour 8W,..., et environ 124dB pour 250W. Une autre enceinte B de 250W mais avec 90dB de sensibilité ne sortira que 114dB maximum, ce qui fait une différence énorme avec l'enceinte A puisque cette dernière sera perçu comme étant 2 fois plus fort par notre oreille !

[II] Associer amplis et enceintes

En pratique, pour bien associer des enceintes avec un ampli, il faut donc regarder du côté de la puissance mais aussi de l'impédance. L'un ne fonctionne pas sans l'autre ! Tous les amplis modernes sont prévus pour fonctionner indifféremment sous 4 ou 8 Ohms. Les impédances supérieuses ne posent pas de problème, c'est juste que la puissance délivrée sera plus faible. Quant aux impédances faibles telles que 1 ou 2 Ohms, peu d'amplis peuvent supporter une telle contrainte. En fait seuls les modèles haut de gamme peuvent vraiment fonctionner sous 2 Ohms (reportez vous à la notice de votre ampli pour plus d'info).

Si une enceinte de 8 Ohms est raccordée à un ampli, il faut regarder la puissance de l'ampli sous 8 Ohms pour savoir ce que va recevoir l'enceinte. Il est aussi utile de savoir que 2 enceintes de 8 Ohms câblées en parallèle représentent une charge globale de 4 Ohms pour l'amplificateur ; chaque enceinte recevant la moitié de la puissance (l'impédance étant notée Z, la formule mathématique exacte est 1/Ztotal = 1/Z1 + 1/Z2 + ... + 1/Zn). Par exemple, si on raccorde 2 enceintes 8 Ohms de 400W AES sur chaque canal d'un ampli de 2x600W RMS sous 8 Ohms et 2x900W sous 4 Ohms, la charge globale sera de 1/(1/8 + 1/8) = 4 Ohms. L'ampli sortira donc 900/2=450W sur chaque enceinte.

Les vrais pros choisissent un ampli dont la puissance RMS est 2 à 4 fois plus importante que la puissance EIA de l'enceinte. Mais pour le néophyte qui veut une bonne marge de sécurité, il faut prendre un ampli dont la puissance RMS est égale à la puissance RMS de l'enceinte. Néanmoins, il est plutôt conseillé de prendre un ampli de puissance égale à la puissance Program/AES de l'enceinte à condition de ne JAMAIS faire saturer l'ampli (diodes Clip toujours éteintes). Enfin, plus généralement, il n'y a pas de règle stricte, tout ampli peut fonctionner avec n'importe quelle enceinte tant qu'on connaît leurs caractéristiques.

[III] Savoir définir ses besoins

Combien de watts sont nécessaires pour une soirée techno de 200 personnes ?
J'ai un ampli de 2x300W et des enceintes X. Cela sera-t-il suffisant pour sonoriser mon groupe rock ?
Ces questions sont très souvent posées et sont de véritables casse-tête pour les néophytes qui veulent s'équiper. Je vais tenter ici de donner quelques éléments pertinents de réponse.

Voici les 4 facteurs essentiels à prendre en compte :

1- Le niveau sonore souhaité
Le décret n° 98-1143 du 15 Décembre 1998, souvent appelé "loi des 105dB" impose une limitation des niveaux sonores, à l'intérieur et à l'extérieur des locaux diffusant de la musique amplifiée. Cette limitation est de 105dB(A) en moyenne avec des crêtes maximum de 120dB - Petite parenthèse, la loi aurait du adopter une courbe de pondération C plutôt que la A au vue les niveaux visées. Cela aurait été bien plus logique. Parenthèse fermée - 105dB(A) est donc la norme aujourd'hui en concert bien que cette limite soit assez souvent dépassée.

2- La surface à couvrir
Plus on s'éloigne d'une source sonore (enceinte) plus le son est faible. Pour être précis, en champ libre le bruit perçu décroît de 6dB chaque fois que l’on double la distance. Si une enceinte produit un niveau moyen de 116dB (très fort) à 1m, elle ne produira plus que 92dB à 16m, ce qui est insuffisant pour un niveau type night-club ou concert qui est de 105dB moyen (je le rappelle limité par la réglementation française).

Ensuite, il faut savoir qu'une enceinte possède une directivité, qui en gros est l'angle de couverture (exprimée en degrés donc). Elle s'exprime avec 2 chiffres, par exemple 90°x60°. Cela signifie que l'enceinte rayonne 90° sur le plan horizontal et 60° sur le plan vertical. On appelle cela la couverture nominale et elle définit à quel moment le son est moins fort de 6dB par rapport à celui produit dans l'axe de l'enceinte. Remarque importante, la directivité ne s'applique vraiment que pour le médium et l'aigu, le grave étant omnidirectionnel.

Avec ces informations, il est facile de comprendre que deux enceintes avec une directivité de 90°x60° placés dans les angles suffiront dans une petite salle. En extérieur, il faudra coupler 2 enceintes de 90°x60° pour obtenir 180° de couverture. Cependant, tout n'est pas si simple. Il faut savoir que les problèmes de phase sont nombreux dans les zones de recouvrement et que certaines enceintes se couplent mieux que d'autres. Pour simplifier disons qu'on peut coupler assez facilement 2 enceintes par côté. Au delà, c'est plus compliqué mais je ne vais pas développer car cela sortirait du cadre de cet article.

3- Le type de musique
On ne sonorise pas un quator de chambre et un soirée techno de la même manière ! Il est donc important de connaitre les caractéristiques de la musique jouée pour bien définir ses besoins. La plus grosse problématique vient souvent du niveau de grave. Presque toutes les bonnes enceintes multi-voies de sono peuvent atteindre les limites de la douleur sur le médium, mais dans les basses fréquences, un 38cm chargé dans une caisse de 80-100 litres n'y arrive pas.


La courbe rouge ci-dessus représente le niveau maximum qu'un boomer Eminence Kappa Pro 15 (très répandu) est capable de fournir dans une enceinte de 100 litres accordée en bass-reflex à 55Hz. Alors qu'à partir de 165Hz, le haut-parleur atteint son niveau maxi, on voit très bien qu'en dessous, le niveau baisse rapidement pour ne produire plus que 104dB à 40Hz. Avec 90% des enceintes large bande en 2 voies à moins de 1000 euros vous obtiendrez le même résultat. Pour qui souhaite du grave, un caisson dédié est indispensable ou alors il faut s'orienter vers un autre type de produit (par exemple un modèle avec 2 boomers de 38cm en simili 3 voies type Peavey UL215H)

4- Dynamique et sécurité
Quand un matériel est poussé à bout durant de longues heures, le risque de casse augmente proportionnellement. Ce sont d'ailleurs souvent les enceintes qui grillent les premières. Si vous vous souvenez du chapitre sur les puissances, les constructeurs d'enceintes utilisent en majorité la norme AES (puissance program) qui est un test sur régime musical pendant une durée de 2 heures. Hors une soirée dure facilement 2 à 4 fois plus longtemps ! Attention donc à ce que vous faites...
Prévoir une marge pour reproduire correctement les pointes de dynamique est aussi une bonne précaution. Les composants travaillent plus loin de leur limite, ce qui diminue les risques de casse et améliore le son qui parait moins "tassé" et plus naturel.

[IV]Classification des amplis

Passons maintenant aux amplis. En gros, il existe 4 catégories :

Entrée de gamme type Boost, Ghost ou Mc Farlow. En aucun cas, ces produits peuvent être qualifiés de pro. Ces amplis ont souvent de grosses lacunes techniques et ne sont pas bien protégés. Ils se reconnaissent à leurs prix défiant toute concurrence et à leur documentation technique inexistante à part l'indication d'une puissance souvent "pipo bimbo". Il faut généralement diviser par 2 la puissance affichée pour obtenir la véritable puissance RMS ! Et bien sûr aucune indication sur la bande passante, la distorsion, le slew-rate, le facteur d'amortissement, le type de technologie employée, etc... Ces amplis grillent pour un oui ou pour un nom et sont très légers par rapport à leur puissance (sans utiliser pourtant d'alimentation à découpage). Quant au SAV, il est souvent inexistant. Vogue la galère quand ça tombe en panne ! Bref, ces amplis sont à éviter bien entendu sauf si le budget ne permet pas autre chose. Dans ce cas, il faut ménager l'ampli en y prenant grand soin lors des transports, en le faisant travailler bien en deçà de sa puissance maxi et en soignant le câblage au maximum (un court circuit est souvent fatal pour ces amplis). 
mise à jour avril 2004 : les nouveaux amplis Boost série EPA sont bien meilleurs que leurs prédécesseurs. Ce sont des amplis plutôt correctement fabriqués avec des performances enfin acceptables (attention tout est relatif, ça casse pas encore 3 pates à un canard!). Vue le prix affiché, un Phonic ou un Inter-M sont des choix autrement plus judicieux (meilleure qualité de fabrication, meilleures protections, meilleures performances et plus de fonctions)

Moyen de gamme chez les "marques non réputées" type B.Corde, Behringer, BST, Gemini, Inter-M, Mac Mah, Norton, Omnitronic, Phonic, PSS, Samson ou Technysound. Ce sont souvent des marques de distributeurs ou des fabricants asiatiques (mais pas tous, Norton est par exemple portugais et PSS français). On trouve de tout dans cette catégorie, du bon comme du mauvais, mais globalement ces amplis fonctionnent bien. On peut leur faire confiance si on les utilise correctement. La qualité n'a plus rien à voir avec les productions des années 80. Certains modèles sont même aujourd'hui très proches des marques réputées tant en qualité de fabrication qu'en musicalité ou performances. Certains sont même de très gros constructeurs qui proposent des produits avec un excellent rapport qualité/prix. Inter-M fabrique par exemple 150.000 amplis par an dans une usine ultra-moderne en Corée. Les économies dues à leur puissance d'achat se répercutent (en bien) sur le prix de vente final. Les doc techniques sont souvent très complètes et il n'y a pas de surprise sur les Watts vendus.

Moyen de gamme chez les "marques réputées" type Yamaha série P, Crest CPX, QSC RMX ou Crown XLS. Pour la plupart, ce sont des fabricants américains qui ont délocalisé leur production en Asie afin d'être plus compétitif sur ce segment de marché. Généralement, les performances n'appellent aucune critique particulière et les spécifications sont respectées. Le savoir faire de ces marques est indéniable, il n'y a donc pas de mauvaise surprise. Par rapport aux bons produits "nomane" de la catégorie précédente, les différences techniques sont souvent minimes. Les motivations d'achat sont donc la tranquilité qu'apporte une marque, la réputation du constructeur et une revente facile. Il faut remarquer que ces amplis souvent "made in China" sont les entrées de gamme de ces constructeurs et ne disposent donc pas des dernières rafinements technologiques (alimentation à découpage, classe D, mise en réseau, contrôle à distance).



Crest CPX, excellent entrée de gamme d'un grand constructeur

Haut de gamme. Là, on tombe exclusivement dans des marques réputées tel que Camco, Crest, Crown, Dynacord, Lab.Gruppen, Powersoft, QSC, RAM Audio etc... Ces amplis peuvent fonctionner avec toutes les contraintes possibles et imaginables. Aucun soucis niveau fiabilité, qualité sonore et tenue en puissance, même sous 2 Ohms. Pour gagner en poids, certains modèles utilisent une alimentation à découpage couplée à la class D. Par exemple, un Lab.Gruppen FP6400 pèse 10kg et sort 6400Watts RMS bridgé sous 4 Ohms. Encore plus fort, Powersoft vient de sortir un ampli de 10.000W qui tient dans 1U et pèse 10kg !!! Bien entendu, le prix de ces amplis est élevé et il faut compter minimum 800€ pour un QSC PLX afin d'accéder à cette catégorie. Rappel, La plupart des grandes marques fabriquent aussi des produits à ranger dans la catégorie moyen de gamme.

[V] Classification des enceintes

Entrée de gamme
Il est très difficile de fabriquer de bonnes enceintes professionelles à petit prix. Pourtant cette catégorie connait un grand succès car nombreux sont ceux qui veulent débuter dans la sono sans se ruiner. Sous l'effet d'une concurrence acharnée, les fabricants rognent sur la qualité de fabrication et des composants pour maintenir les prix au plus bas. L'assemblage est réalisé en Asie, là où la main d'oeuvre est la moins chère. Les composants sont des versions génériques, moins performants que les modèles réputés. Enfin, la caisse est en agglomérée, matériau fragile (heureusement ses propriétés acoustiques sont excellentes). Au final, le son est souvent coloré avec de grosses irrégularités dans la réponse en fréquence.

Moyen de gamme :
Les enceintes de cette catégorie se situent sous la barre symbolique des 1000 euros. Ce sont généralement des outils fiables et qui ne mentent pas dans les spécifications. La construction passe à un niveau bien supérieur par rapport à la catégorie précédente avec l'emploi de bois MDF ou même multiplis. Les composants sont ausi bien plus haut de gamme puisqu'ils viennent de constructeurs réputés tels que B&C, Beyma, RCF ou Ciare. On retrouve des boomers avec saladier aluminium et large bobine (3" minimum), des moteurs de compressions 1" ou 1,5" et des filtres passifs employant des composants de qualité (self à air insaturables à bobinage de forte section, condensateurs type MKP). L'étude est aussi menée de manière plus poussée pour améliorer les peformances dans un secteur très concurentiel. Dans cette catégorie, les mauvaises surprises n'existent pas.

Haut de gamme :
Comme pour les amplis haut de gamme, on ne retrouve ici que de très grandes marques qui ont établies leur réputation sur de longues années d'expérience. Les composants choisis, le soin apporté à la fabrication, la profusion de détails pratiques et le support technique très compétant justifient les prix élevés.

[VI] Conseils d'achat

Meilleur choix en ampli entrée/moyen de gamme : Phonic série Max
Ces amplis sont actuellement ceux qui offrent le meilleur rapport qualité/performance/fonctionnalité/prix. La fabrication est vraiment de haut niveau : PCB époxy double face à trous métallisés avec composants de surface, résistances 1% à couche métallique, énorme transfo toroïdal blindé, transistors complémentaires Toshiba Fairchild dernière génération (2SC5200 et 2SA1943), toutes connections par connecteurs ou cosses + points de silicon, etc... Les performances sont excellentes, et les fonctionnalités sont nombreuses (filtres passe haut 30/50Hz, limiteur, boucle de masse, parallel/bridge/stereo). Autre avantage, le ventilateur est inaudible en petite vitesse. Une utilisation en home-studio ou en hifi est donc possible. Enfin, cet ampli chauffe peu grâce à son fonctionnement en classe H dont le rendement est de 70%, contrairement aux solutions concurrentes dans cette gamme de prix qui se contentent d'une classe AB (rendement de 50%). Le prix est vraiment donné au vue des nombreuses qualités, de 290€ pour le 2x300W RMS sous 4 ohm à 500€ pour le Max2500 et ses 2x750W RMS sous 4 ohm.

Autre excellent choix : Inter-M série L (de 450€ pour le L800 et ses 2x300W RMS sous 4 ohm à 700€ pour le L2400 et ses 2x750W RMS sous 4 ohm). Un poil plus performant que le Phonic (notamment sur les basses) mais aussi plus cher.

A éviter absolument : Gemini série X, AudioPole série Climax, Mac Mah série SLX, Skytec série TEC, Boost séries NPA et XPA, et  Technisound série PAX. Tous ces amplis ne supportent pas de travailler à fond pendant plus d'une heure sans entrée en service de la protection thermique !  C'est pourtant le minimum qu'on demande à un ampli pro...




Le Phonic Max2500 et sa finition très sobre

Meilleur choix en ampli moyen de gamme de marque réputée : Crest série CPX
Crest n'est pas très connue du grand public mais c'est une marque illustre du monde professionel, rachetée fin des années 90 par Peavey. Les amplis de la gamme Pro comme le 7001 ou le 8001 arpentent toutes les scènes du monde depuis de longues années. La gamme CPX qui nous intéresse ici est sous-traitée en Chine chez PEC, sous contrôle qualité Crest. Ces amplis sont robustes, chauffent modérément, acceptent de travailler sous 2 ohm, possèdent un limiteur très efficace (le fameux Peavey DDT) et disposent d'un filtre actif à 150Hz qui peut rendre bien des services. Les prix vont d'environ 550€ pour le CPX900 de 2x300W RMS sous 4 ohm à 900€ pour le CPX2600 et ses 2x750W RMS sous 4 ohm (remarque : les Peavey série PV sont exactement les mêmes amplis que les Crest CPX ; il n'y a que la face avant qui change).

Autres excellents choix : QSC RMX (de 550€ pour le RMX850 et ses 2x300W RMS sous 4 ohm à 900€ pour le RMX2450 et ses 2x750W RMS sous 4 ohm) et Yamaha série P (de 450€ pour le P2500S et ses 2x310W RMS sous 4 ohm à 850€ pour le P7000S et ses 2x950W RMS sous 4 ohm). Le QSC RMX est très proche du Crest CPX mais il offre moins de fonctions (pas de filtre actif) et chauffe plus. Le Yamaha quant à lui est sûr, bien fabriqué, léger (bien que très profond, attention à vos racks) et sera facilement revendable comme tous les amplis de cette catégorie.

A éviter : Crown série XLS. Cela peut choquer certains de retrouver un Crown dans cette catégorie. Cette marque prestigieuse fabrique des amplis réputés comme les célèbres Macrotech mais cette gamme XLS est plutôt ratée. Je m'explique. D'abord, contrairement à ce que raconte la doc, les XLS ne tiennent pas le 2 ohm en utilisation prolongée et ils chauffent déjà beaucoup sous 4 ohm. Ensuite, les XLS ne possèdent aucune fonctionnalité : pas de filtre HPF, pas de limiteur, pas de commutateur de masse, pas de mode bridge ou parallèle (il faut bricoler un cable Y pour avoir un mode ponté!). Le son est horrible quand l'ampli est employé au max (écoutez un XLS quand il clip, on dirait une vrai casserole). Ceci dit, sans limiteur, c'est tout à fait normal... Enfin, la fabrication est vraiment bas de gamme pour du Crown. Cependant, tout n'est pas négatif, la garantie est étendue (3 ans), le son est plutôt de qualité et l'ampli ne s'écroule pas sur des charges complexes. Bref, vous l'avez compris, cet ampli serait correct s'il était fabriqué par Boost, mais pour du Crown c'est très décevant...


 


Cette facade arrière ultra dépouillée appartient-elle à un ampli Boost ? non c'est un Crown XLS ! Honteux...

(Remarques de Ziggy: le XLS a bien et bel un limiteur intégré, mais à la façon Crown, c'est à dire: ça n'est pas un simple circuits d'écretage à l'entré mais vraiment un limiteur qui réduit la tension trop élévée aux points sensibles. Le XLS a également un filtre Hig-Pass configuré en fixe à 30 Hz. Il faut dire aussi qu'il existe le XLS première génération qui avait bien certains défauts qui ont été ratrapé sur la deuxièlme génération. On reconnait ces "prototypes" au fait qu'ils n'ont qu'une seule embase Speakon (1+/ 1- , câblé pour le canal 1 et 2+/2- pour le canal 2)

Meilleurs choix en amplis haut de gamme
Difficile de choisir dans cette catégorie car les écarts sont minimes et tous les produits de très grande qualité. Néanmoins, si le prix n'a aucune importance, j'ai un faible pour Lab.Gruppen, précusseur dans l'amplification de forte puissance avec alimentation à découpage. Les fp3600 et fp6400 s'imposent de plus en plus comme une référence incontournable dans le monde professionel. Les amplis sont fiables, ultra musicaux, légers et consomment peu d'électricité. Ensuite, la liste est longue. Les Crown MA5002vz restent excellents pour attaquer des caissons de basse (si seulement ils étaient plus légers). Les Camco Vortex sont des monstres de puissance construits comme des tanks. Powersoft propose une alternative séduisante avec ses amplis qui occupent seulement 1 unité de rack. QSC est très présent avec sa gamme PL de concert, dont le monstrueux PL9.0 et ses 9000W en bridge sous 4 ohm. Ce n'est que justice tant ces amplis sont fiables. Enfin, Crest fait un retour saisissant avec ses nouveaux Pro200 qui allient légèreté et qualité sonore (surtout dans le grave).

Meilleur choix en enceinte entrée de gamme : Peavey série Messenger Pro
Pour ce prix (environ 200€ pour la PR15), l'offre est vraiment séduisante. Composants made in China mais fabriqués sous contrôle qualité Peavey, véritable compression 1" (donc pas de tweeter piezo), caisse correcte (mais évitez les lieux trop humides), protection des aigus et son plutôt équilibré. Bien sûr il ne faut pas s'attendre à des miracles. Les défauts existent, notamment au niveau du naturel des timbres et de la précision sonore. Rien de grave cependant. Excellent rapport qualité/prix.

Alternative intéressante : Wharfedale EVP-S15 (caisse moins solide que la Peavey, composants un poil plus fragiles et médium plutôt métallique)

Quelques mots sur les enceintes très bas de gamme type Boost, Ghost ou Mc Farlow. Vue la technologie généralement employée (boomers avec de petits aimants, tweeters piezo) et les techniques de marketing trompeuses de ces sociétés sans scrupule, IL NE FAUT PAS CROIRE LES SPECS PUBLIEES ! Dans la grande majorité des cas, la sensibilité ne dépasse pas 92dB SPL/1W/1m et la puissance REELLE RMS est au maximum de 150W pour une enceinte avec un boomer de 38cm. J'ai mesuré un paquet de baffles de ce type, et à chaque fois, c'est la même chose : ça fait du bruit mais ça arrache les oreilles. tous ces petits constructeurs n'ont généralement pas de labo pour mesurer ne serait-ce qu'une réponse en fréquence... Les chiffres sont toujours gonflés et il faut donc prendre une marge de manœuvre de 2 sur la puissance pour être tranquille. Par exemple, une connaissance a acheté du Boost malgré mes conseils. Son enceinte était soi disant une 400W RMS. Et bien dès la première soirée à 3heure du matin, il a grillé la "compression" du médium alors qu'il a un ampli 2x220W RMS sous 8ohm... Bref il s'est fait remboursé immédiatement et a pris d'occasion des Yamaha S115 de 250W RMS et n'a jamais eu de problème depuis (soit plus d'un an maintenant). Autre détail important, il faut absolument éviter les tweeters piezo et prendre toujours des vrais compressions. Un piezo est fragile, il possède une réponse en fréquence totalement NON-linéaire, et le son manque énormément de "matière" (on parle souvent de "poussière d'étoile" pour définir les aigus ultra cristallins des piezos)



Peavey Pro-15, enceinte entrée de gamme très correcte

Enceintes moyen de gamme

Le choix est vaste dans cette catégorie et il n'existe pas une enceinte qui réponde à tous les besoins. C'est pourquoi vous avez le droit à une sélection de divers produits offrant tous un excellent rapport qualité/prix.

Yamaha Club S115V : 8 ohm - 500W program - 99dB/1W/1m - moins de 400 euros pièce. C'est la 5ème génération de cette série construite dans l'usine américaine de Thomaston. L'assemblage est soigné et les composants sont des modèles spéciaux en provenance de chez Eminence. On regrettera juste que la caisse soit fabriquée en aggloméré même si ce dernier est de type hydrofuge (résistant à l'humidité). Le son se caractérise par une grande douceur même à fort niveau. Une enceinte sans soucis et polyvalente qui s'adapte à tous les types de musique.

ElectroVoice SX-300E : 8 ohm - 600W Program - 100dB/1W/1m - moins de 600 euros pièce. Un grand classique de la sonorisation ! Pour qui recherche une enceinte légère, fiable, excellente sur la voix, à l'aigu rafiné, et avec une bonne portée, ce modèle leur est destiné. Doté d'un boomer de 30cm, le grave est naturellement court mais reste défini et clair. Modèle plutôt destiné à être accompagné par un caisson de grave de qualité.

JBL SF25 : 4 ohm - 1000W Program - 100 db SPL/1W/1m - moins de 500 euros pièce. Entrée de gamme chez JBL certes, mais entrée de gamme à l'excellent rapport qualité/prix. La SF25 avec ses 2 boomers de 38cm est destinée à ceux qui veulent le "gros son" sans se ruiner. La caisse en MDF est de bonne qualité et les composants tiennent la puissance sans problème (les 500W sont vraiment RMS puisque cette puissance est tenue pendant 100 heures). La gamme SF est en fin de vie chez JBL et va être remplacée très prochainement par les JRX. De bonnes affaires sont donc en cours actuellement, lisez le forum pour savoir où trouver la SF25 à 399 euros !!!

Peavey UL215H : 4 ohm - 1000W Program - 100 db SPL/1W/1m - moins de 900 euros pièce. Attention artillerie lourde ! Cette Peavey remplace la très célèbre Hysis 4RX qui a connu un très beau succès. La particularité de ce modèle est d'utiliser le 2ème haut-parleur de grave (celui dirigé vers le sol) pour simuler un fonctionnement en 3 voies. Ce HP ne reproduit donc que les plus basses fréquences, comme si on avait un sub intégré. En pratique, cela se traduit par un grave vraiment excellent, aussi bien en niveau qu'en qualité ! Le reste est la hauteur : composant "made in USA" dont les fameux boomers BlackWidow qui ont fait la réputation de la marque et la compression 22RX, caisse robuste et légère en multiplis qui résiste donc bien aux intempéries, et très grosse puissance admissible. Avec un gros ampli de 2x1500W, on obtient déjà des niveaux plus que conséquents...

Pour afiner votre choix, consultez le tableau ci-dessous :

Marque

Peavey

Yamaha

Electro Voice

JBL

Peavey

Modèle

Pro15

S 115 V

SX 300

SF 25

UL 215 H

Taille (HxLxP)

65x46x39

72x49x38

59x43x31

109x46x43

108x57x62

Poids

22 kg

29 kg

18 kg

43 kg

45 kg

Impédance

4 Ohm

8 Ohm

4 Ohm

4 Ohm

4 Ohm

Puissance Program

500 W

500 W

600 W

1000 W

2000 W

Sensibilité (1W/1M)

98 dB SPL

99 dB SPL

100 dB SPL

100 dB SPL

100 dB SPL

Grave

1 x 38 cm

1 x 38 cm

1 x 31 cm

2 x 38 cm

2 x 38 cm

Médium/Aigu

Moteur 1"

Moteur 1"

Moteur 1"

Moteur 1"

Moteur 1"

Directivité

90° x 40°

90° x 40°

65° x 65°

90° x 50°

90° x 45°

Niveau Grave

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Qualité Grave

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Qualité Méd/Aigu

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Portée

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Prix nitaire

200 €

370€

700 €

500 €

850 €


Remarque : le point de référence est le Turbosound THL4.3 auquel j'attribue 6 étoiles partout.

Enceintes haut de gamme
Les possibilités sont nombreuses mais le paragraphe sera court. En effet dans cette catégorie, il n'y a pas de mauvais produits mais juste des produits mieux adaptés à une situation qu'un autre. En outre, ceux qui achètent dans cette gamme de prix n'ont plus vraiment besoin de conseils. Néanmoins, pour le plaisir je vais vous citer 2 systèmes que j'apprécie particulièrement. Tout d'abord, l'ensemble deux Nexo PS10 + ampli contrôleur + caisson de basse LS500 est le compromis idéal en terme de rapport performance/portabilité. Un régal pour tous les DJ mobiles qui animent beaucoup de petites soirées. Et je mentionnerais aussi le fabuleux système Funktion One Resolution qui possède une beauté des timbres dans le médium à tomber par terre et un grave ultra rapide. Le prix est bien sûr totalement déraisonnable mais il parait que la qualité n'a pas de prix, alors...

Exemples d'association :

Pour soirées jusqu'à 100 personnes

Ampli Phonic Max860 (2x300W RMS sous 4 ohm) + 2 enceintes Peavey PR15 (4 ohm - 250W RMS / 500 W Program - 98 db SPL/1W/1m). Pour environ 700€, vous obtenez une sono équilibrée, de qualité tout à fait correcte.

Pour soirées jusqu'à 150 personnes

Ampli Yamaha P3500S (2x350W RMS sous 8 ohm) + 2 enceintes Yamaha S115V (8 ohm - 500W Program - 99 db SPL/1W/1m). Pour environ 1200€, voici une combinaison vraiment intéressante. Par rapport à l'ensemble précédent, le son sera beaucoup plus fin et doux. Avec le YS Processing intégré à l'ampli, on obtient même le "gros son" sur de la musique enregistrée.

Pour soirées jusqu'à 250 personnes

Ampli Crest CPX2600 (2x750W RMS sous 4 ohm) + 2 enceintes JBL SF25 (4 ohm - 1000W Program - 100 db SPL/1W/1m). Pour environ 1600€, cet ensemble de grande marque est extrêmement compétitif. Les SF25 ne sont pas un monstre de finesse mais sont capables de grosses pressions acoustiques.

Pour soirées jusqu'à 300 personnes

Ampli QSC PLX3002 (2x1050W RMS sous 4 ohm) + 2 enceintes Peavey UL-215H (4 ohm - 2000W Program - 100dB SPL/1W/1m). Pour environ 2800€, vous obtenez un ensemble au grave étonnant (les UL-215H descendent sans atténuation jusqu'à 50Hz), ce qui permet de se passer facilement d'un caisson de grave. Grâce à la grande trompe à directivité constante, les aigues portent assez loin. Ce modèle peut dont aussi être utilisé en plein air pour de la moyenne portée (jusqu'à 40m).

Remarque importante : La capacité de chaque ensemble est donnée à titre indicatif et varie suivant la topologie du lieu à sonoriser, le type de musique, les goûts du sonorisateur, le niveau qualitatif recherché ou encore le niveau acoustique désiré. Par exemple, un club de 200 places dont la programmation musicale est axée hip-hop / RnB / Zouk aura besoin de bien plus qu'un ensemble ampli Crest CPX2600 + 2 enceintes SF25 que je donne pourtant pour 250 personnes maxi ! Ne prenez donc pas ces indications au pied de la lettre mais plutôt comme une base de départ à moduler suivant les cas.

© ArthurG Mai 2004

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